Faire le deuil de son animal : comment surmonter la mort d'un compagnon
On adopte un chaton, un chiot, ou un animal plus âgé. On passe des années auprès de lui, on le voit grandir et évoluer, puis vieillir et décliner. Et puis il faut faire face à ce moment tant redouté. La mort d'un animal de compagnie, devenu un véritable membre de la famille peut être une épreuve très difficile.
Faire le deuil de son chat ou son chien peut prendre du temps, et l'on peut se sentir perdu, et surtout bien seul face à son chagrin. Pourtant, la mort touche tout le monde, et le deuil fait partie d'une réalité humaine et animale.
Pourquoi la mort fait-elle si mal ?
Lorsque la mort touche un animal, « c’est beaucoup plus sensible », estime le Dr Anne Sachsé, psychiatre. « Ce qui est spécifique, c’est la relation fusionnelle que l’on a avec l’animal, c’est ce tissu commun physique et émotionnel très dense. Notre vie est rythmée par l’animal : on le nourrit, on le promène… Il fait partie d’un espace affectif très fort, dépourvu de langage », explique-t-elle. Voilà pourquoi, lorsque l'animal s'en va, il laisse un si grand vide...
Le deuil se fait en plusieurs étapes :
- Le déni ("non, ce n'est pas possible")
- La colère, le sentiment d'injustice
- L'angoisse
- La tristesse et l'évacuation des tensions
- L'acceptation, qui marque le tournant
Ce processus peut être long et ce n'est qu'à l'issue de celui-ci que la personne endeuillée pour se relever de cette épreuve.
Ne pas avoir honte de son chagrin
Certains ont du mal à le concevoir, mais il est tout à fait normal de pleurer la perte de son animal de compagnie, un être cher dont la disparition laisse un immense vide. Il faut accepter sa tristesse, pleurer si besoin est et autant que nécessaire, sans avoir honte de ses larmes. « Le deuil est une étape naturelle de la vie. Il correspond à un processus complexe d’adaptation psychologique, face au choc que la personne vient de subir à l’annonce de la mort », explique le Dr Sachsé.
Evitez les personnes de votre entourage qui ne comprendront pas votre chagrin, et rapprochez-vous de ceux qui sauront vous écouter avec empathie.
Le déni, la colère, parfois la culpabilité, la tristesse, l'acceptation : le travail de deuil se fait par étape. Il est plus long pour certains que pour d'autres, mais il ne faut pas chercher à réfréner ses émotions.
Dois-je adopter un autre animal ?
Seuls vous et votre famille êtes en mesure de prendre cette décision, pourvue qu'elle ne soit pas précipitée.
L'adoption d'un nouveau compagnon doit être raisonnée, et non motivée par l'espoir de retrouver en lui le souvenir de son animal disparu. Ce chien ou ce chat ne remplacera jamais votre regretté ami à 4 pattes. Il pourra en revanche apporter de la joie, du réconfort et une distraction à toute la famille si tout le monde est d'accord pour l'adopter et l'aimer pour ce qu'il est et non ce qu'il pourrait rappeler.
Comment rendre hommage à mon animal ?
Faire un dernier adieu à son compagnon, honorer sa mémoire avant de le laisser partir, peut s'avérer vraiment thérapeutique.
Pourquoi ne pas organiser une cérémonie en sa mémoire, ou même un véritable service funéraire ? Il existe des pompes funèbres animalières et différentes démarches qui permettent de dire un dernier au revoir à son animal. On peut également tout simplement allumer une bougie, mettre quelques photos chez soi, ou encore conserver ses cendres...