Et oui! l'abandon tue,
Car chaque année, 100.000 animaux sont abandonnés en France. La SPA en recueille 43.000, soit à la sortie des fourrières,les refuges, les associations débordent, les bénévoles s'arrachent les cheveux, un cauchemar récurant.
. Avec un vrai pic l’été: chiens et chats sont ainsi été accueillis par les SPA, les refuges, les associations. La plupart du temps il s’agit de chiens, viennent ensuite les chats. Et même si la majorité des abandons ont encore lieu sur la voie publique, la tendance est à la baisse sur ce point: Les campagnes de la SPA et de 30 millions d'amis ont vraiment eu un impact. Les propriétaires ont davantage le réflexe de laisser leur animal dans un refuge pour lui donner plus de chances de survie.
Des excuses souvent bidons:
Les raisons de ces abandons sont multiples, certains propriétaires ne pouvant garder leur animal, d’autres ne le voulant plus car ils déménagent et souvent le laisse sur place. Il arrive souvent qu’en cas de divorce, personne ne veuille garder l’animal. Idem après le décès du propriétaire ou des allergies qui se développent au contact de leur chat. Ou trouver que l'animal est trop hyper actif ou même l'inverse trop passif.. Quant à ceux qui abandonnent leur animal en été , ils ne l’avouent généralement pas.
La crise a aussi un impact sur les abandons, pour certaines personnes, l’animal devient une variable d’ajustement, car elles n’ont plus les moyens de bien le nourrir et le soigner. Enfin, dans des cas plus rares, des propriétaires abandonnent leur animal âgé dans un refuge pour ne pas avoir à prendre la décision de le faire euthanasier.,
L’animal perçu comme "un être subalterne":
Certains de ces abandons reflètent les rapports ambigus que des propriétaires entretiennent avec leurs animaux :
Ils ont pris un chat ou un chien pour se distraire ou amuser leurs enfants, Ils n’ont pas mesuré les conséquences que cela implique, à savoir nourrir, soigner, sortir l’animal. Incapable d'assumer leurs responsabilités, ils optent pour une solution radicale et lâche, ils décident de s’en séparer. Seulement l'abandon n'est pas gratuit et certains propriétaires peu scrupuleux n'hésitent pas à laisser leur compagnon confiant sur le bord de la route ou mieux attaché ou emprisonnés dans une boite.
Cela démontre aussi que certains propriétaires ne considèrent pas leur animal comme un être à part entière, mais comme un être subalterne».